LE FIGARO  le 07 novembre 2007

Le recours aux hôtels meublés pour loger des familles pendant plusieurs mois représente un énorme dépense pour l'État.

  DES FAMILLES qui préfèrent camper dans la rue plutôt que de rester à l'hôtel. Le bras de fer entamé par le DAL (Droit au logement) rue de la Banque à Paris illustre bien l'ambiguïté du système de prise en charge des mal-logés en France. Au nom du principe selon lequel aucun enfant ne doit dormir dehors - une politique d'ailleurs mise en oeuvre avec succès -, les professionnels de la lutte contre l'exclusion s'attachent à héberger tous ceux qui en font la demande. Souvent dans l'urgence, parfois dans des conditions indignes.

Pourtant, comme Nicolas Sarkozy l'a rappelé le 17 octobre, à l'occasion de la Journée mondiale de refus de la misère, l'État dépense un million d'euros par jour pour gérer cette urgence sociale. Un coût faramineux alors que les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous. En cause : le recours de plus en plus systématique aux hôtels meublés pour héberger les familles ; Personne n'a anticipé

Selon la Fondation Abbé-Pierre, près de 50 000 personnes sont aujourd'hui logées à l'hôtel. Il s'agit à 90 % de familles accompagnées d'enfants et qui demeurent en moyenne onze mois sur place.

Commentaires : Le manque d’anticipation, c’est surtout l’irresponsabilité de la politique menée depuis des années en matière d’immigration , et le poids insupportable qui en résulte pour la nation dans les domaines économique, social et sécuritaire.